Comment éviter les biais cognitifs classiques quand on recrute ?

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Comprendre les biais cognitifs

Avant de plonger dans l’univers des biais cognitifs et comment ils peuvent impacter notre processus de recrutement, prenons un moment pour comprendre ce que signifient vraiment les biais cognitifs.

Les biais cognitifs sont essentiellement des erreurs de jugement systématiques qui se produisent lorsque nous traitons et interprétons les informations du monde autour de nous. Ces biais peuvent souvent influencer la direction vers laquelle nos décisions balancent, parfois à notre insu.

Lorsqu’il s’agit du recrutement, ces biais peuvent avoir des implications profondes en choisissant les candidats basés non pas sur leurs compétences ou leur expérience mais sur certains préjugés inconscients que nous pouvons avoir à leur égard.

Par exemple, le biais de confirmation peut faire en sorte que nous ignorions tout indice contradictoire une fois que nous avons formé une première impression positive d’un candidat. Il est donc crucial d’être conscient de ces biais afin de prendre des décisions équilibrées et justes dans votre processus d’embauche.

Définition des biais cognitifs

Plongeons-nous dans l’univers des biais cognitifs. Ce sont des failles à la logique et au raisonnement intuitif, qui peuvent tant nous amener à faire de mauvais choix qu’à adopter des perspectives déformées. Imaginez ces biais comme une lentille distordante que nous appliquons inconsciemment lors de l’évaluation ou la prise de décision.

Il existe un grand nombre de biais cognitifs, notamment le biais de confirmation, l’effet d’ancrage, le biais d’autocomplaisance et bien plus encore. Ces mécanismes peuvent être particulièrement pénalisants lors du processus de recrutement car ils ont tendance à fausser notre jugement objectif sur les candidats.

Alors comment éviter ces pièges psychologiques pour aboutir aux recrutements justes et adaptés ?

Les principaux biais cognitifs en recrutement

Dans le processus de recrutement, certains biais cognitifs peuvent sourdement influencer la prise de décision.

L’effet de halo par exemple, peut avoir des conséquences significatives. Ce dernier se produit lorsqu’une qualité positive d’un candidat conduit à une surestimation globale des compétences de ce dernier. Par exemple, si un candidat a étudié dans une école prestigieuse, cela pourrait amener le recruteur à surestimer ses compétences et ignorer ses faiblesses potentielles.

De plus, l’effet de similarité est un autre biais courant en recrutement où les employeurs sont souvent inconsciemment attirés vers des candidats qui leur ressemblent ou qui partagent les mêmes centres d’intérêt. C’est humain! Nous sommes naturellement prédisposés à apprécier ceux qui nous rappellent… nous-mêmes! Néanmoins, ceci peut nuire au principe du mérite en faisant ombre aux capacités reelles du demandeur d’emploi.

Ainsi, la connaissance de ces biais est essentielle pour garantir l’équité et l’inclusivité tout au long du processus d’embauche et surtout pour éviter qu’ils ne dictent nos choix inconsciemment.

Il est donc crucial de mettre en place des stratégies pour contrer ces biais, et promouvoir une diversité réelle au sein de l’entreprise. Une approche commune consiste à utiliser des outils d’évaluation objectifs lors du processus d’embauche, comme les tests de compétences ou les entretiens structurés qui se concentrent exclusivement sur les capacités professionnelles du candidat.

En outre, il peut être aussi bénéfique d’impliquer plusieurs personnes dans le processus décisionnel afin de minimiser l’influence potentielle des préférences personnelles. La formation continue des recruteurs à reconnaître et gérer leurs propres biais peut également jouer un rôle majeur dans la promotion d’un environnement de travail plus inclusif.

Au bout du compte, le but est non seulement de recruter le meilleur candidat pour le poste, mais aussi de favoriser une culture d’entreprise où tous se sentent valorisés et respectés. Garder une perspective consciente sur nos propres biais nous aide ainsi à atteindre cet objectif avec succès.

Comment reconnaître vos propres biais ?

Les biais personnels sont aussi sournois qu’omniprésents. Ils se glissent subtilement dans nos décisions quotidienne sans nous laisser le temps de les filtrer ou même de les identifier. Pourtant, c’est un défi qui mérite d’être relevé si vous souhaitez améliorer votre processus de recrutement et éviter que des talents exceptionnels ne passent sous le radar.

Prenez du recul par rapport à vos préjugés habituels. Examinez-les à la loupe comme s’ils appartenaient à quelqu’un d’autre. De plus, il est important de se rappeler que ces biais ne représentent pas nécessairement une vérité absolue, mais plutôt une perception personnelle façonnée par notre propre expérience et notre environnement. Par conséquent, être conscient des stéréotypes généraux peut vous aider à prendre conscience de vos propres inclinaisons cachées.

Faire preuve d’ouverture d’esprit est aussi indispensable. Rechercher la diversité, non seulement en termes de compétences et d’expériences, mais aussi en ce qui concerne les origines culturelles ou socio-économiques peut enrichir votre équipe et améliorer son efficacité.

Mettez également l’accent sur l’équité tout au long du processus d’embauche. Cela signifie que chaque candidat doit être traité avec le même niveau de respect et de considération, quelles que soient ses spécificités individuelles. Chez Goshaba nous nous efforçons de vous aider à avoir le processus le plus équitable.

Enfin, il est judicieux de mettre à jour régulièrement vos pratiques de recrutement afin qu’elles reflètent le mieux possible les valeurs actuelles et futures de votre entreprise. Les technologies d’intelligence artificielle peuvent aider à éliminer certains des biais inhérents aux méthodes traditionnelles.

Prenez également soin de favoriser une culture inclusive au sein même de votre entreprise pour attirer un spectre plus large véritablement intéressant lors du processus recrutement.

Et finalement n’hésitez pas à faire appel à des experts qui pourront vous guider étape par étape pour créer un environnement accueillant pour tous.

Rappelez-vous : réussissez uniquement si vous valorisez le talent là où il se trouve vraiment!

Stratégies pour contrer les biais cognitifs?

Comment pouvons-nous défier notre cerveau et contrer ces biais cognitifs ?

Voici plusieurs approches.

Premièrement, la sensibilisation est cruciale.

Vous ne pouvez pas corriger un biais dont vous n’êtes pas conscient, par conséquent, il est important de se familiariser avec les différents types de biais cognitifs – l’excès de confiance, l’ancrage, le biais de confirmation parmi tant d’autres.

Deuxièmement, consacrez du temps à la réflexion objective pendant le processus d’embauche.

Prenez des notes structurées sur chaque candidat et comparez ces notes avant de prendre une décision. Cela pourrait même impliquer que vous fassiez une pause après chaque entretien pour écrire vos pensées sans être influencé par la rencontre suivante. Il s’agit là non seulement d’empêcher les émotions dictant votre jugement mais également d’éviter toute forme d’influence indue dans vos conclusions finales. Lutter contre nos propres biais demande du travail et une volonté délibérée mais cela vaut tout à fait l’effort lorsque nous obtenons en retour des recrutements plus avisés et diversifiés.

En outre, prenez le temps de revoir vos notes plusieurs jours après les entretiens. Cela peut vous aider à avoir un regard neuf et plus objectif sur chaque candidat.

Vous pouvez également demander l’avis d’autres membres de votre équipe pour s’assurer que votre jugement n’est pas biaisé. Enfin, n’hésitez pas à organiser des deuxièmes entretiens avec les candidats qui sont encore en compétition. Ce sera une opportunité supplémentaire de valider ou non vos impressions initiales.

Afin d’éviter ces biais habituels, incorporer des tests cognitifs dans le processus de recrutement est une solution efficace.

Les tests cognitifs aident à évaluer les compétences et les capacités mentales d’un candidat, tels que la mémoire, l’attention, la perception et la résolution de problèmes. Ils offrent un moyen objectif d’évaluer les aptitudes nécessaires pour le poste concerné. De plus, ils permettent aux recruteurs de réduire leur dépendance vis-à-vis des impressions subjectives qui peuvent être affectées par divers préjugés.

Faites attention à distinguer vos préjugés personnels de véritables signaux d’alarme professionnels. Il pourrait être tentant par exemple d’éliminer quelqu’un basé sur sa présentation personnelle plutôt que sur ses capacités professionnelles réelles.

Rappelez-vous qu’il est important de prendre le temps nécessaire pour faire un choix réfléchi car une mauvaise embauche peut coûter cher autant en terme financier qu’en termes de morale dans l’entreprise. Une approche structurée et objective du processus donnera lieu aux meilleurs résultats possibles dans ce domaine crucial.

Études de cas: éviter les biais en pratique

Pour illustrer l’application de techniques afin d’éviter les biais cognitifs, nous allons considérer quelques études de cas. Prenons par exemple le processus de recrutement d’une des entreprises leaders en tech, qui utilise l’anonymisation des CVs. En masquant les informations personnelles comme le sexe, l’âge ou la nationalité du candidat, ils ont réussi à minimiser le biais inconscient et à focaliser davantage sur les compétences et les qualifications pertinentes.

Dans une autre success story, un grand distributeur a innové en utilisant l’intelligence artificielle pour aider à décomposer la prise de décision lors du recrutement. Ces outils peuvent fournir des indicateurs clairs et objectifs basés sur des données factuelles plutôt que sur des impressions subjectives. De plus, ils ont la capacité d’apprendre constamment afin d’affiner leur exactitude au fil du temps. Ce faisant, ils aident non seulement à éliminer le risque de partialité humaine mais aussi à perfectionner progressivement leur propre algorithme pour éviter tout biais algorithmique potentiel.

D’autre part, ces technologies d’IA peuvent contribuer à améliorer l’efficacité du processus de recrutement. En analysant des milliers de CV et de profils en un minimum de temps, elles permettent une pré-sélection rapide et précise des candidats potentiellement qualifiés. Cette approche élimine les tâches manuelles fastidieuses qui étaient traditionnellement liées au recrutement.

Cependant, il ne faut pas oublier que le rôle crucial des recruteurs humains reste irremplaçable. L’intelligence artificielle n’est qu’un outil supplémentaire à leur disposition pour rendre leur travail plus efficace et précis. Les compétences humaines telles que l’empathie, la créativité ou encore la capacité à comprendre les subtilités interpersonnelles continuent d’être essentielles dans le cadre du processus d’embauche.

L’intelligence artificielle a certainement changé la manière dont nous abordons le recrutement aujourd’hui.

Ses avantages sont multiples : une meilleure objectivité dans la prise de décision, une plus grande efficacité démontrée par une réduction du temps consacré au filtrage initial des candidatures ainsi qu’une évolution constante grâce aux apprentissages réalisés jour après jour.

Toutefois, elle doit être utilisée avec prudence afin d’éviter l’émergence possible de nouveaux biais et devrait toujours agir en complémentarité avec les compétences unique et indispensables offertes par nos spécialistes en ressources humaines.

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